La Commission fédérale des médias a publié une série de propositions sur l’aide aux médias en ce début d’année 2023. Les Radios Régionales Romandes estiment que certaines d’entre elles ne tiennent pas compte de la réalité du monde médiatique. Soutenir le travail des journalistes est une chose, mais derrière eux, il y a toute une entreprise qui œuvre avec des charges importantes, ne serait-ce que, pour les radios régionales, la diffusion des programmes.
Tel que présenté, le projet est orienté presse écrite et SSR. Les radios et télévisions régionales du pays en sont les parents pauvres. Il ne leur est pas possible de « vendre les prestations », alors que la presse écrite bénéficie d’une manne financière importante au travers des abonnés. A noter que les radios et TV régionales sont les seuls médias à ne plus être représentés à la Commission fédérale des médias. Cette lacune doit être comblée dans les plus brefs délais.
Quant au soutien fédéral actuel, une partie seulement des médias audiovisuels bénéficient d’une redevance nationale en raison de la faiblesse du marché publicitaire local, mais il est important de rappeler que la presse écrite touche aussi un soutien fédéral indirect pour la distribution pour un montant quasi équivalent (30 millions de francs à l’échelle suisse).
La volonté exprimée par la COFEM de soutenir tous les médias de la même manière manque à stade de réalisme. Il en résulterait un système de l’arrosoir improbable. De plus, les modifications législatives entraîneraient des discussions politiques à l’issue très incertaine. Les radios et TV régionales resteront attentives à l’avancée des discussions afin que leurs intérêts ne soient pas mis de côté par le changement de système. Les médias audiovisuels, qui souffrent des baisses de rentrées publicitaires dans les mêmes proportions que les autres secteurs de la branche, ont autant besoin de pérennité que la presse écrite et la SSR.