Les rejets des initiatives anti-pesticides étaient attendus, le peuple les a refusées à un peu plus de 60%. Les lois Covid-19 et sur les mesures de lutte contre le terrorisme ont, elles, passé logiquement la rampe.
Le résultat qui marque ce dimanche de votations fédérales, c’est le rejet de la loi sur le CO2, un assortiment de mesures et de taxes incitatives qui devaient permettre de contenir le réchauffement climatique. Un « non » qui interpelle.
L’analyse à Berne de notre correspondant Serge Jubin.
Seuls 5 cantons ont donc accepté la loi, les cantons urbains de Bâle-Ville, Genève, Zurich, Vaud et Neuchâtel. Pour la ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga, ce rejet n’est pas un déni climatique.
Dans le camp des vainqueurs, comme en mars avec l’initiative anti-burqa : l’UDC. Seule ou presque contre tous, avec tout de l’appui des lobbys pétroliers et automobiles, l’UDC a su s’adresser au portemonnaie de la population, rurale en particulier. Ce n’est pas un non au réchauffement climatique, mais aux outils pour le ralentir. Le conseiller national UDC fribourgeois Pierre-André Page.
C’est la soupe à la grimace à gauche et dans les partis de la droite modérée, tous alignés pourtant derrière une loi de compromis. Une loi sur le CO2 peut-être trop compliquée à comprendre. Qu’est-ce que les partisans de cette n’ont pas su expliquer ? Le conseiller national PLR neuchâtelois Damien Cottier.