Le Conseil fédéral ne veut pas d’une neutralité stricte qui interdise par exemple de prendre des sanctions contre un Etat qui en agresse un autre. L’UDC emmenée par Christoph Blocher a déposé au printemps une initiative populaire qui veut inscrire dans la Constitution un concept de neutralité intégrale, sans exception.
Le gouvernement rejette ce postulat. Ce serait un changement de cap contre-productif, affirme le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis.
L’initiative de l’UDC et de Pro Schweiz veut empêcher la Suisse de prendre des sanctions contre un autre pays ou de s’associer à l’OTAN. C’est le combat du moment de l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, âgé de 84 ans.
La perspective de devoir aller affronter Christoph Blocher inquiète-t-elle ou réjouit-elle Ignazio Cassis ?
Le Conseil fédéral a donc rejeté mercredi 27 novembre l’initiative de l’UDC et de Pro Schnweiz sur la neutralité sans lui opposer de contre-projet.
La Suisse ne devrait-elle pas justement profiter de cette initiative pour préciser les contours de sa neutralité ? Ignazio Cassis ne le pense pas.
Le Parlement dira ce qu’il faut faire de l’initiative sur la neutralité et s’il faut lui opposer un contre-projet. Le Conseil fédéral ne l’a pas jugé nécessaire. Le peuple aura le dernier mot, certainement en 2026.