C’était dans l’air, mais peut-être pas de façon aussi précipitée : la conseillère fédérale haut-valaisanne du Centre Viola Amherd quittera le Conseil fédéral le 31 mars 2025. La ministre de la défense et de la sécurité, qui aura 63 ans l’été prochain, a fait cette annonce ce mercredi 15 janvier devant les médias à Berne.
Viola Amherd aura siégé au Conseil fédéral durant 6 ans seulement. Ministre la plus populaire à ses débuts à partir de 2019, elle a dû essuyer de nombreuses critiques par la suite.
A Berne, notre correspondant Serge Jubin.
Viola Amherd aura été ministre de la défense et de la sécurité durant tout son mandat au Conseil fédéral. Elle n’a pas voulu en changer à fin 2022, alors qu’on la voyait passer au Département de l’environnement.
Que retenir de sa carrière de ministre de la défense, Serge ?
Le monde politique a réagi avec étonnement à l’annonce de la démission de Viola Amherd. Même au sein de son propre parti. Alors comment interpréter le départ de la conseillère fédérale maintenant, en ce début d’année ? La réponse de Charles Juillard, vice-président du parti du Centre et sénateur :
La plupart des partis politiques et les élus qui l’ont côtoyée saluent globalement le travail de Viola Amherd au sein du département de la défense. C’est le cas de Fabien Fivaz, conseiller national vert et membre de la Commission de la politique de sécurité :
L’Union démocratique du centre, en revanche, s’est toujours montrée très critique envers la ministre et a même exigé sa démission il y a à peine quelques jours. Viola Amherd n’en a pas fait assez pour l’armée et la sécurité du pays, estime Jean-Luc Addor, conseiller national UDC :
L’élection du successeur de Viola Amherd aura lieu durant la session de printemps du Parlement, en principe le 13 mars. La campagne durera moins de deux mois.
Personne ne devrait contester le siège au parti du Centre. Reste à voir quel ticket sera présenté. Serge Jubin fait l’inventaire des papables.
Un dossier réalisé par Serge Jubin et Marie Vuilleumier.
