Lors de l’ultime matinée de la session d’automne des Chambres fédérales, le Conseil national a refusé par 108 voix contre 80 de modifier la loi sur l’égalité, entrée en vigueur il y a 3 mois.
La majorité bourgeoise n’a pas jugé utile d’y inscrire des sanctions contre les sociétés qui n’appliquent pas l’égalité salariale.
Le socialiste valaisan Matthias Reynard demandait à la Confédération de tenir une liste noire des entreprises récalcitrantes.
Réponse de la majorité bourgeoise du Conseil national ; il n’est pas judicieux de modifier une loi entrée en vigueur il y a moins de trois mois. L’absence de sanction constitue par ailleurs la philosophie de la loi sur l’égalité, qui mise sur la bonne volonté.
Mais pas question de couvrir les entreprises qui discriminent, estime la libérale-radicale genevoise Simone De Montmollin.
Le syndicat Travail.suisse a créé une plateforme numérique qui range dans une colonne vertueuse les entreprises qui s’engagent pour l’égalité, et dans une colonne noire, les réfractaires.
Un dossier préparé à Berne par Serge Jubin.