Avant de restructurer les services postaux, il faut un débat au parlement et une adaptation de la loi. C’est l’option prise ce mardi 10 septembre 2024 par une majorité du Conseil national, à 113 voix contre 60, contre l’avis du ministre des télécommunications Albert Roesti.
Un conseiller fédéral qui a tout fait pour convaincre, sans succès. Il aurait préféré prendre le temps de réviser la loi à l’horizon 2030, et laisser dans l’intervalle la Poste et le Conseil fédéral prendre les décisions nécessaires au bon fonctionnement de la Poste.
Une majorité a donc estimé nécessaire de définir d’abord ce qu’est le service universel, avant d’éventuellement fermer 180 bureaux de postes. La socialiste vaudoise Brenda Tuosto.
Les 60 députés qui ont refusé la motion, principalement issus des rangs du PLR, ont estimé qu’il fallait permettre à la Poste de prendre sans délai les décisions stratégiques qui assurent son avenir. L’argumentaire du libéral-radical neuchâtelois Damien Cottier.
Pas question ainsi de laisser le champ libre au Conseil fédéral et à ses ordonnances, ou au Conseil d’administration de la Poste. Brenda Tuosto.
Il faut éviter de figer la Poste, a rétorqué sans succès Damien Cottier.
Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. Les débats sur le service universel de la Poste qui reviendront au parlement s’annoncent enflammés.