Les chiffres de la culture machiste de l’armée suisse donnent le tournis : selon une étude présentée ce jeudi 31 octobre à Berne, la moitié des militaires interrogés, femmes et hommes, affirme avoir été discriminée et 40% ont subi de la violence sexualisée.
Les auteurs de l’étude pensent qu’on peut doubler les chiffres et que plus de 80% des militaires ont ainsi vécu au moins une situation de discrimination.
L’armée veut en finir avec cette culture. Une batterie de mesures de prévention, de protection et de répression entre en vigueur en 2025. Le chef de l’armée Thomas Süssli entend appliquer la « tolérance 0 ».
L’étude pilotée notamment par le service « femmes dans l’armée et diversité » fait donc un constat sans équivoque : la discrimination et la violence sexualisée sont étroitement liées à la culture de l’organisation de l’armée suisse. Sa cheffe Mahide Aslan.
Mahide Aslan précise comment prend forme le sexisme dans la troupe.
Si elle entend éradiquer la discrimination en son sein, l’armée compte aussi être plus attractive, en particulier pour les femmes.
Si l’armée a entrepris cette introspection sur son sexisme, elle le doit à la conseillère fédérale Viola Amherd. Absente jeudi lors de la présentation du rapport. /sj