La nomination par le Conseil fédéral de Christine Schraner Burgener à la tête de l’Office des migrations de la Confédération constitue un double événement. C’est la première fois qu’une femme dirigera le SEM, elle succèdera en 2022 à Mario Gattiker. Et, surtout, les 5 postes de secrétaires d’Etat de la Confédération seront occupés par des femmes.
Elles sont souvent dans l’ombre et leurs noms sont peu connus : Ce sont Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch au secrétariat d’Etat à l’économie, Daniela Stoffel aux affaires financières internationales, Martina Hirayama à l’éducation, la recherche et l’innovation, Livia Leu comme négociatrice avec l’Union européenne et, donc, Christine Schraner Burgener aux migrations.
Le SEM est un office fédéral régulièrement sous pression politique, appelé tantôt à durcir l’accueil des demandeurs d’asile, tantôt à faire montre de plus d’humanité.
Pour la cheffe du département de justice et police Karin Keller-Sutter, Christine Schraner Burgener est la personne idéale.
La nouvelle secrétaire d’Etat aux migrations Christine Schraner Burgener pourra utiliser sa longue expérience de diplomate un peu partout dans le monde.
Dans la foulée, la ministre de Justice et police a désigné un nouveau chef d’un autre office-clé de son administration, celui de la justice : Michael Schöll succédera à Martin Dummermuth qui part lui aussi en retraite.
A compétences égales, Karin Keller-Sutter n’avait pas de candidature féminine à disposition. Mais elle se targue de faire globalement confiance à une majorité de femmes.
Revenons à Christine Schraner Burgener. Sa tâche au Secrétariat d’Etat aux migrations ne sera pas aisée. Le conseiller national PLR neuchâtelois Damien Cottier, qui l’a côtoyée au DFAE, estime qu’elle saura le relever. Il l’a expliqué à notre correspondant à Berne Serge Jubin.