Une révolution fiscale est peut-être en marche en Suisse : ce mercredi 18 décembre, une majorité des deux chambres du parlement fédéral a voté l’abolition intégrale de la valeur locative, l’impôt qui frappe les propriétaires de logements et de résidences secondaires.
Dans le même temps, les déductions fiscales pour les travaux dans son bien immobilier sont éliminées. La prise en compte des intérêts hypothécaires ne sera plus que partielle.
Ce compromis trouvé après 7 ans de tâtonnements a été validé principalement par la droite alémanique. Il pourrait ne pas trouver grâce devant le peuple.
C’est la crainte du conseiller national valaisan du Centre Sidney Kamerzin.
La gauche socialiste s’est opposée à la suppression de la valeur locative. Même si la formule adoptée par le parlement est, selon le conseiller national vaudois Samuel Bendahan, la « moins pire ».
Samuel Bendahan plaide pour le statu quo qui peut être amélioré.
L’abolition de l’impôt des propriétaires de logements est intégrale : elle concerne aussi les résidences secondaires. Le parlement fédéral propose aux cantons d’instaurer une taxe spéciale pour compenser les pertes fiscales. Sidney Kamerzin ne voit pas comment cela peut entrer en vigueur.
L’abolition de la valeur locative et l’instauration d’une taxe cantonale sur les résidences secondaires doivent encore être validées vendredi matin en votation finale. Comme il y a modification fiscale, c’est le peuple qui tranchera.