Le Conseil national s’est lancé ce mardi matin dans le débat fleuve de la loi sur le CO2. Il y consacrera deux journées, le document de travail fait 113 pages, il y a 55 propositions de minorité et 27 propositions individuelles.
Une confortable majorité de 140 contre 51 parlementaires, tous issus de l’UDC, est entrée en matière et devrait, à quelques virgules près, valider le texte adopté par le Conseil des Etats l’année dernière. Avec une hausse des taxes sur l’essence, sur le mazout et les billets d’avions.
L’objectif consiste à ne plus émettre le moindre gramme de CO2 en 2050.
Il est nécessaire d’agir politiquement, car le diagnostic est sévère, selon le socialiste vaudois Roger Nordmann.
Tous les groupes politiques souhaitent donc rédiger une loi sur les émissions de gaz à effet de serre. Certes, pas tous avec les mêmes exigences.
Seule l’UDC met les pieds au mur. Le Fribourgeois Pierre-André Page.
Pierre-André Page a même irrité la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, lui reprochant d’avoir laissé entendre que les Suisses n’avaient rien fait pour le climat jusqu’ici.
Première décision spectaculaire mardi en début d’âprès-midi: la Suisse devra avoir réduit ses émissions de CO2 de 50% d’ici à 2030, par rapport au niveau de 1990, et 75% de la diminution devra être effectuée en Suisse.
Le Conseil national fait un pas de plus que le Conseil des Etats. Face à l’UDC qui conteste tout, la majorité de gauche, du centre et du PLR se montre solide afin d’adopter une loi ambitieuse. On pourra le vérifier ce mercredi, lorsque le National traitera des projets de taxes.
Jusqu’ici, le PLR tient parole et ses engagements de campagne. Le Fribourgeois Jacques Bourgeois.
Pour les Verts qui ont surfé sur la vague climatique l’automne passé, la loi reste minimale. La conseillère nationale genevoise Delphine Klopfenstein Broggini.
Le vote de la loi par le Conseil national devait intervenir mercredi à la mi-journée.