La société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs, la Nagra, persiste et signe. Elle a déposé mardi 19 novembre 2024 à Berne sa demande d’autorisation pour construire un dépôt pouvant contenir jusqu’à 100’000 mètres cubes de déchets nucléaires. Ces déchets doivent être enfouis jusqu’à 900 mètres de profondeur, sur la commune de Stadel au nord du canton de Zurich. Durée de vie du dépôt : jusqu’à un million d’années.
La demande d’autorisation n’est qu’une étape dans un processus de plusieurs décennies. Pour autant que le projet aboutisse, les premiers déchets ne seront entreposés qu’à partir de 2050.
Reste avant cela tout le processus politique de décision. Le sous-directeur de l’Office fédéral de l’énergie Roman Mayer.
Concrètement, après leur stabilisation à Würenlingen dans un dépôt déjà existant, les déchets nucléaires seront transformés en tubes cylindriques insérés dans des galeries de bétons, puis stockés à une profondeur allant de 500 à 900 mètres selon le degré de radioactivité.
Le projet de dépôt pourrait-il absorber aussi les déchets de nouvelles centrales nucléaires ? Roman Mayer.
Des opposants qui réclament un « plan B » et la voix du peuple
Des voix s’opposent à la stratégie de la Nagra, provenant principalement de la région concernée par le site de Stadel entre Zurich et la frontière allemande. Ces opposants se sont exprimées vendredi 15 novembre à Berne.
Ils proposent un autre mode de traitement des déchets. Leur porte-parole, le physicien Harald Jenny.
Les voix opposées à l’enfouissement des déchets radioactifs à Stadel exigent surtout que le peuple ait le dernier mot. Ce pourrait être en 2031-2032. Harald Jenny.