Pour la première fois après 9 directeurs, la Société suisse de radio et de télévision, la SSR, sera dirigée par une femme. Le Conseil d’administration et les délégués de la SSR ont désigné à l’unanimité ce samedi 25 mai à Berne la journaliste argovienne Susanne Wille, 50 ans, un pur produit de la télévision SRF.
Elle entrera en fonction en automne et succédera à Gilles Marchand. Elle n’aura pas la tâche facile. La SSR subit des attaques, surtout en Suisse alémanique. La redevance qui finance 82% du budget de la SSR pourrait être ramenée à 300 francs, et même à 200 francs comme le réclame une initiative populaire.
Au final, Susanne Wille s’est retrouvée unique candidate. Est-ce que le poste de patron de la SSR ne fait pas rêver ? Le président du Conseil d’administration de la SSR, le Valaisan Jean-Michel Cina.
Inconnue en Suisse romande, Susanne Wille est une star du petit écran en Suisse alémanique, elle a conquis le public lorsqu’elle a présenté l’émission-phare « zehn vor zehn ». Elle est actuellement cheffe du département de la culture.
La SSR va au-devant de grands chamboulements ces prochaines années. Devenir directrice dans ce contexte, est-ce un cadeau empoisonné ? Susanne Wille.
Un mot a marqué le premier discours de Susanne Wille : le changement. Celle qui a étudié à Fribourg et Lausanne, mais qui connaît encore peu la Suisse romande, l’explique.
La SSR est-elle vraiment capable de changement ? Son président Jean-Michel Cina.
Susanne Wille intègre sans délai la direction de la SSR, mais elle prendra formellement ses fonctions de directrice générale en novembre. Elle succède à Gilles Marchand. /sj