Les contours de la nouvelle politique agricole qui n’entrera en vigueur qu’après 2030 ont été esquissés vendredi par le ministre de l’économie Guy Parmelin. Il veut encourager la création de valeur ajoutée, développer la numérisation, réduire la charge bureaucratique et renforcer la recherche pour faire face au réchauffement climatique.
Le conseiller fédéral a expliqué tout cela lors d’une balade dans une exploitation agricole du Seeland bernois. Vous y étiez, Serge Jubin.
Les conseillers fédéraux UDC se spécialisent-ils dans la politique-excursion. Albert Roesti était allé au lac d’Oeschinen juste avant les vacances, Guy Parmelin a promené les journalistes dans les cultures de la ferme Herren à Wileroltigen, au bord bruyant de l’autoroute Berne-Morat. Sous un soleil de plomb. Cultures de pommes de terre, maïs, betteraves sucrières, mais la ferme visitée fait surtout de l’élevage poules, où les gallinacés disposent d’un abri du dernier cri et d’un enclos herbagé géant.
« Vous êtes ainsi plongé dans le concret d’une famille agricole », a justifié le ministre. Pas d’annonce spectaculaire, pas vraiment de réponses aux exigences des paysans en colère du début de l’année. Guy Parmelin veut réduire la paperasse, soutenir les investissements, améliorer la résilience de la production agricole. Mais la paysannerie suisse reste une activité économique soumise au marché et à la concurrence. Et ce n’est pas la Confédération qui va fixer les prix et les rémunérations des producteurs.
En effectuant la visite publique d’une exploitation agricole, le conseiller fédéral Guy Parmelin a voulu donner un signal.
Le programme politique n’est pas ficelé. D’ailleurs, la nouvelle politique agricole fédérale ne sera proposée que pour 2030. Dans l’intervalle, Guy Parmelin veut tenter de réduire les charges administratives et mettre les acteurs autour de la table. Est-ce que cela contribuera à mieux rémunérer la production agricole ?
Le conseiller fédéral prépare une stratégie pour dans 6 ans, la politique agricole 2030+. Faut-il comprendre qu’il ne se passera rien d’ici là ? Guy Parmelin.