Les véritables bénéficiaires d’entreprises ou de trusts doivent être mieux identifiés. L’ONG Transparency International soutient la création d’un registre officiel et central en Suisse. Elle a publié un rapport mercredi pour montrer l’importance de cet outil. Aujourd’hui, les entreprises cotées en bourse sont tenues de déclarer leurs bénéficiaires effectifs, alors que les SA et les Sàrl doivent posséder une liste interne.
Sans registre central des bénéficiaires effectifs, la Suisse est particulièrement vulnérable au blanchiment d’argent estime Martin Hilti, directeur de Transparency Suisse :
Transparency Suisse milite pour un registre officiel, central et accessible. Comme il en existe déjà dans la plupart des pays européens. Martin Hilti:
Le Groupe d’action financière (GAFI), l’organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, a révisé ses recommandations. Il demande maintenant aux États membres de recenser dans un registre officiel les bénéficiaires effectifs des personnes morales et de s’assurer que les données sont vérifiées.
En tant que membre du GAFI, la Suisse doit adapter sa réglementation. Le Conseil fédéral a lancé un projet de loi pour créer un tel registre, il devrait prochainement le mettre en consultation. Mais l’accès pourrait être restreint aux autorités compétentes, ce que que regrette Martin Hilti: