Les minorités peinent toujours à trouver leur place dans l’armée. Une étude dévoilée fin octobre montre que les femmes, notamment, sont souvent victimes de discrimination et de violence sexualisée.
Deux femmes ont accepté de partager leur expérience: l’une est soldat d’hôpital, l’autre première-lieutenant à la police militaire. Aucune n’a vécu de situation grave. La première témoigne d’une expérience positive malgré quelques remarques sexistes. La seconde raconte qu’elle a dû faire face à des propos très déplacés.
Toutes deux constatent qu’une culture sexiste perdure au sein de l’armée. Avant tout à cause du manque de diversité, estime la première-lieutenant :
Les femmes ne représentent aujourd’hui que 1,6% de l’effectif militaire. La ministre de la défense, Viola Amherd, propose d’obliger les femmes à participer à la journée d’informations sur l’armée. Une bonne idée, estime la soldat d’hôpital :
Rendre obligatoire cette journée d’informations pour les femmes est un pas dans la bonne direction, approuve la première-lieutenant. Mais d’après elle, cela ne suffira pas :
Pour la première-lieutenant, une vraie diversité pourrait venir de la création d’un service citoyen. Une initiative populaire a été déposée pour que toute personne de nationalité suisse effectue un service au bénéfice de la collectivité.
Pour la soldat d’hôpital, des mesures internes pourraient aussi permettre d’améliorer la situation des femmes à l’armée :
L’armée a annoncé des mesures générales pour mieux lutter contre la discrimination et la violence sexualisée : renforcer la prévention afin de détecter rapidement les comportements problématiques, sensibiliser et former les militaires à réagir de façon adéquate, renforcer les droits des victimes, protéger les témoins, améliorer et accélérer les procédures. /mv