Pierre-Yves Maillard, président de l'USS: "Nous voulons, en 2020, refermer la parenthèse néolibérale"

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Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse

Huit mois après son arrivée à la présidence de l’Union syndicale suisse, l’ancien conseiller d’Etat vaudois Pierre-Yves Maillard imprime son style. Aux coups d’éclat, il préfère la négociation. Il a obtenu des compromis avec le patronat pour une rente-pont en faveur des chômeurs âgés et pour réformer le 2e pilier des retraites.

Pierre-Yves Maillard s’affiche aussi comme un leader syndical qui prend du recul. Il entend refermer la parenthèse de 30 ans de néolibéralisme et de désolidarisation.

Il s’est confié à notre correspondant à Berne Serge Jubin.

L’Union syndicale suisse lancera son initiative pour une 13e rente annuelle de l’AVS en mars. Elle estime que le premier pilier des retraites doit être renforcé. Avec quel financement ? Avec une part des bénéfices de la Banque nationale et un relèvement des cotisations sociales. Pierre-Yves Maillard.

L’Union syndicale suisse s’en prend donc à la doctrine néolibérale qui désolidarise la société.

Non sans succès. En Suisse, les conventions collectives de travail se développent. Le partenariat social n’est pas un vain mot. Ces derniers mois, patronat et syndicat ont trouvé des terrains d’entente pour offrir une rente-pont aux seniors qui perdent leur emploi et pour réformer le 2e pilier des retraites.

De tels accords ne sont toutefois pas garants d’un appui des décideurs du parlement. Ce que regrette le président de l’USS Pierre-Yves Maillard.