L’impact de la polarisation sur la lutte contre le racisme: c’est le thème du dernier numéro de « Tangram », la revue annuelle de la Commission fédérale contre le racisme, parue la semaine dernière. Plusieurs chercheurs y analysent les effets de la polarisation croissante des opinions dans le débat public.
Matthieu Vétois s’intéresse plus particulièrement au rôle des réseaux sociaux. Il est docteur en psychologie sociale et chercheur à l’Université de Genève. Matthieu Vétois constate que le modèle économique des réseaux sociaux favorise la polarisation, car il est basé sur une monétisation de l’attention des utilisateurs. Les contenus mis en avant doivent donc faire réagir. Matthieu Vétois :
C’est une minorité de personne aux avis particulièrement tranchés qui s’exprime sur les réseaux sociaux. Les discussions en ligne sont donc fortement polarisées et ne reflètent pas la réalité, où la majorité des gens sont beaucoup plus nuancés. Mais l’exposition répétée à des contenus clivants peut malgré tout influencer notre façon de penser et d’agir. Matthieu Vétois :
Il est toutefois possible d’agir pour nuancer les propos tenus sur les réseaux sociaux. Plusieurs études ont mis en avant des stratégies efficaces pour réduire la polarisation. Matthieu Vétois :
Tous les articles du dernier numéro de « Tangram » sont accessibles gratuitement en ligne en suivant ce lien /mvr