De plus en plus de réfugiés ukrainiens intègrent le marché du travail en Suisse. Fin décembre, le taux d’emploi des personnes bénéficiant du statut S était de 29% (12’300 personnes), contre 21% l’année précédente. Des chiffres dévoilés mardi à Berne par des représentants des cantons et de la Confédération.
Mais l’objectif du Conseil fédéral n’est pas atteint. Le gouvernement avait fixé un taux d’emploi de 40% d’ici fin 2024. Des résultats qu’il faut nuancer, estime Adrian Gerber, délégué à l’intégration professionnelle au Département fédéral de justice et police :
Cet objectif de 40% annoncé par le Conseil avait immédiatement été jugé irréaliste par les cantons, car les réfugiés ukrainiens ne sont pas tous intégrables facilement sur le marché de l’emploi. Les explications de Nicole Hostettler, présidente de l’Association des offices suisses du travail et cheffe de l’Office de l’économie et du travail du canton de Bâle-Ville :
Même si l’objectif du Conseil fédéral était peut-être trop ambitieux, il a permis d’envoyer un signal fort, estime Adrian Gerber:
Le taux d’emploi des réfugiés ukrainiens est particulièrement bas dans les cantons latins. Le type d’entreprises, le taux de chômage et les délais des administrations sont évoquées par les autorités pour expliquer cette différence. /mv