Comment réagir aux crimes de haine? C’était le thème du colloque annuel sur le droit de la police organisé vendredi à Berne. Des intervenants de différents milieux ont exposé les meilleures pratiques sur le terrain, les méthodes de recensement statistique et les outils pénaux à disposition.
Les crimes de haine sont des infractions commises contre une personne en raison de son identité ethnique, religieuse ou sexuelle. Contrairement à d’autres pays, la Suisse n’a pas de disposition légale spécifique pour ce type de crimes. Mais certains d’entre eux peuvent tomber sous le coup de la norme pénale anti-discriminatoire. Les précisions de Camille Montavon, docteure en droit et maître assistante à l’Université de Genève:
Aucune réforme du droit pénal sur les crimes de haine n’est en cours. Mais pour Camille Montavon, il est primordial d’agir plus globalement, notamment avec des plans d’action nationaux:
La Police fribourgeoise a été l’une des premières du pays à recenser les crimes de haine. 112 ont été commis dans le canton l’an dernier, avant tout des actes de discrimination raciale et de harcèlement de rue. Jean-Marc Rotzetter, officier et chef de région à la Police cantonale fribourgeoise, dévoile comment les agents se comportent sur le terrain face à ce type d’infractions :
La prévention doit se faire en partenariat avec tous les acteurs et à tous les niveaux, souligne Jean-Marc Rotzetter. Mais la police a un rôle important à jouer :
Les crimes de haine ont enregistré une forte hausse en Suisse en 2022, notamment les infractions racistes, antisémites et à l’encontre des personnes LGBTIQ+. /mv