Les requérants d’asile érythréens déboutés doivent pouvoir être renvoyés dans un pays tiers: c’est l’avis du Conseil national, qui a adopté lundi par 120 voix contre 75 et 1 abstention une motion libérale-radicale. Le texte demande au Conseil fédéral de conclure un accord de transit, mais il ne précise pas avec quel État cet accord devra être négocié.
Une solution impossible à mettre en œuvre, estime le Conseil fédéral. Car l’Érythrée refuse les renvois forcés de la part de tous les pays. Les requérants transférés dans un pays tiers seraient donc bloqués là-bas et devraient être rapatriés en Suisse. La réaction de Christian Wasserfallen, conseiller national libéral-radical:
La gauche s’est opposée en vain à cette proposition, qu’elle juge irresponsable et contraire au droit d’asile et à la Convention de l’ONU sur les réfugiés. Il faut trouver des solutions réalistes, affirme Jean Tschopp, conseiller national socialiste:
Le nombre de personnes qui seraient concernées par ces renvois dans un pays tiers est très faible: les requérants d’asile Érythréens tenus de quitter la Suisse étaient 278 fin décembre.
Les deux Chambres ont accepté cette motion. Le Conseil fédéral doit maintenant revenir devant le Parlement avec une proposition concrète. /mv