L’assouplissement du droit d’asile pour les Afghanes est justifié: c’est l’avis du Conseil national, qui a confirmé lundi le changement de pratique du Secrétariat d’État aux migrations depuis l’arrivée au pouvoir des talibans. Le statut de réfugiée est désormais plus facilement accordé aux femmes en raison de leur discrimination et persécution dans leur pays d’origine.
Le Conseil national a soutenu la démarche, mais il a tenu à préciser certaines conditions: les demandes doivent continuer d’être examinées au cas par cas, des contrôles de sécurité doivent être menés lors du regroupement familial, et lorsqu’une femme afghane séjourne dans un pays tiers avant d’arriver en Suisse, les motifs d’asile doivent être analysés en fonction de ce pays.
La droite aurait voulu annuler cet assouplissement pour éviter toute généralisation du droit d’asile en fonction du pays d’origine. Les explications de Nicolas Kolly, député de l’Union démocratique du centre:
L’UDC et le PLR craignaient aussi que l’annonce de ce changement de pratique en Suisse ne provoque un appel d’air. Une inquiétude injustifiée, estime Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale du Parti des Verts:
Le Conseil national a finalement refusé à une voix près, par 92 voix contre 91 et 10 abstentions, d’annuler le changement de pratique de la Confédération pour les femmes afghanes. /mv