La population suisse éprouve en grande majorité de la sympathie et de la compréhension envers les personnes homosexuelles, c’est ce que révèle une étude de gfs.bern publiée mercredi. L’institut a été mandaté par Amnesty et les principales associations LGBTQIA pour faire le point de la situation.
Ce sondage montre que la tolérance diminue lorsqu’il s’agit d’introduire des bases juridiques, des réglementations ou des aménagements pratiques. La population fait aussi preuve de beaucoup moins d’ouverture envers les personnes trans, intersexes ou non-binaires. Les explications d’Anis Kaiser, responsable plaidoyer pour l’organisation Transgender Network :
Pour améliorer la situation, les associations proposent notamment d’étendre la norme pénale anti discrimination. Les précisions d’Anis Kaiser :
L’étude montre aussi que les personnes homosexuelles, non-binaires ou trans sont plus exposées aux discriminations que le reste de la population. Une personne sur trois a même été agressée physiquement ou sexuellement ces cinq dernières années.
La situation de ces minorités est moins bonne en Suisse que dans les autres pays européens. Un constat qui n’étonne pas vraiment Muriel Waeger, co-secrétaire générale de l’Organisation suisse des lesbiennes LOS :
Les organisations demandent également un plan d’action national, avec des mesures de sensibilisation dans les institutions publiques, notamment dans le domaine de la santé, de l’asile, des écoles et de la police. /mv