La Banque nationale suisse maintient, sans surprise, ses taux d’intérêts négatifs. Le président Thomas Jordan l’a confirmé jeudi à Berne. Il estime cette stratégie indispensable pour éviter une flambée du franc.
La BNS est consciente des problèmes posés aux épargnants, aux banques et aux caisses de pension. Mais dans la pesée d’intérêts, la stabilité du franc l’emporte.
Les explications d’Andréa Maechler, membre de la direction générale de la BNS.
La BNS prévoit une inflation faible, de 0,4% cette année et 0,1% en 2020. La croissance du Produit intérieur brut devrait s’établir à 1% en 2019 et sera comprise entre 1,5 et 2% l’an prochain.
La stratégie monétaire de la BNS lui fait engranger des bénéfices gigantesques. Le boni pourrait dépasser les 50 milliards de francs rien qu’en 2019. Et si tel devait être le cas, les bénéfices cumulés, que la BNS appelle pudiquement son bilan et ses réserves, flirteraient avec les 170 milliards de francs. C’est plus de deux fois le budget de la Confédération.
Et si, plutôt que de dormir dans les coffres de la BNS, cet argent était utilisé à d’autres fins, pour des investissements ou pour renflouer l’AVS ? Ecoutez Andréa Maechler, numéro 3 de la direction générale de la Banque nationale.
Andréa Maechler, de la direction générale de la Banque nationale suisse, a accordé un entretien à notre correspondant à Berne Serge Jubin.