Après quatre ans de débats et d’atermoiements, le parlement fédéral accouche enfin d’une loi sur le climat, la loi sur le CO2. Elle fixe comme objectif de réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici à 2030 et la neutralité des émissions en 2050.
Mercredi, les deux chambres du parlement ont éliminé les dernières divergences. Le National a accepté hier les dernières adaptations par 138 voix contre 55, seule l’UDC s’est opposée. Au Conseil des Etats : 30 voix pour, 4 contre et 8 abstentions.
La ministre de l’environnement et présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a ainsi passé une bonne matinée. Ecoutez-la, au sortir du vote du Conseil des Etats, au micro de notre correspondant à Berne Serge Jubin.
L’adoption de cette loi a été rendue possible par le changement de cap opéré par le PLR l’an passé. Son conseiller aux Etats lucernois Damian Muller est ainsi apparu comme un fervent défenseur du climat.
Seule l’UDC et deux PLR et PDC sont au final contre la loi sur le CO2. Pour l’UDC, le bilan de 4 ans de débats est rude : aucune de ses propositions n’a été acceptée. Elle lancera le référendum. Le conseiller national fribourgeois Pierre-André Page.
Adoptée après 4 ans de turpitudes parlementaires, cette loi constitue une réelle avancée politique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais ce n’est qu’un premier pas.
L’analyse d’un des pères de cette loi, le conseiller national socialiste vaudois Roger Nordmann.
Comme la plupart du temps en Suisse, c’est un compromis. Qui ne satisfait pas les militants du climat, mais dans lequel se retrouvent la gauche, le centre et le PLR.
Le socialiste vaudois Roger Nordmann se retrouve dans ce texte.
L’UDC lancera le référendum contre une loi qui impose surtout des taxes. Le peuple devrait avoir le dernier mot au printemps 2021.