Habituellement prudente et suiviste, la Banque nationale suisse a surpris son monde jeudi 21 mars à Zurich, en étant la première banque centrale à abaisser son taux directeur. De 1,75 à 1,5%.
La raison : l’inflation est nettement en-dessous des 2% fixés comme plafond par la BNS. Et l’inflation à 1%, ou juste un peu plus, est pronostiquée au moins jusqu’en 2026.
La BNS a enregistré au 1er janvier l’arrivée d’un nouveau membre, romand, au sein de sa direction générale qui compte 3 personnes, le Vaudois d’origine Antoine Martin. Ecoutez-le.
L’inflation vaincue, n’est-il pas temps de s’occuper du franc, dont la valeur a augmenté de 5% en 2023 ?
Grand chambardement à la tête de la Banque nationale suisse. En à peine plus de 2 ans, les trois membres de la direction générale auront changé.
La patron Thomas Jordan a annoncé son départ pour fin septembre. Avant lui, Fritz Zurbrügg était parti en retraite en été 2022, remplacé par quelqu’un de l’interne, Martin Schlegel.
Au 1er janvier dernier, le Vaudois d’origine Antoine Martin a intégré le directoire, en remplacement d’Andrea Maechler, partie l’été passé à la BRI, la Banque des règlements internationaux, située à Bâle.
C’était jeudi à Zurich l’occasion de faire connaissance avec Antoine Martin, 55 ans, qui a fait l’essentiel de sa carrière bancaire aux Etats-Unis. Il est au micro de notre correspondant Serge Jubin.
En vertu d’un accord signé en 2021, la Banque nationale suisse a versé 6 milliards aux cantons et à la Confédération en 2021 et 2022, plus rien en 2023 et 2024, certainement rien non plus en 2025.
Plusieurs cantons dont les romands, demandent de modifier l’accord, pour peut-être recevoir moins que 6 milliards, mais de façon régulière. /sj