A partir du 15 décembre 2024, l’horaire des transports publics sera complètement chamboulé en Suisse romande. Il faudra entre 1 et 8 minutes de plus pour effectuer les trajets sur les grandes lignes. Les CFF visent une plus grande ponctualité et doivent intégrer de gros travaux un peu partout sur les lignes et dans les gares.
Le centre névralgique du trafic en Suisse romande migre de Lausanne à Renens.
Cette refonte complète de l’horaire était présentée vendredi 5 mai à Fribourg. Les 7 cantons romands de la Conférence des transports de Suisse occidentale acceptent le nouvel horaire, même s’ils doivent avaler des couleuvres. Le président de la CTSO, le conseiller d’Etat fribourgeois Jean-François Steiert.
Mantra du directeur général des CFF Vincent Ducrot depuis 3 ans qu’il est en poste : la ponctualité et les correspondances garanties sont plus importantes que la vitesse d’un trajet.
Il applique sa devise à la Suisse romande, qui est déjà en retard au niveau des investissements, c’est elle qui subit le plus de désagréments avec les retards. Et là, on lui demande d’ajouter des minutes aux temps de trajets. Est-elle définitivement le parent pauvre des CFF ? La réponse de Vincent Ducrot.
Et si l’allongement du temps de parcours faisait fuir les usagers ? Jean-François Steiert.
la Suisse romande aura un deuxième nœud ferroviaire, en plus de Lausanne. Il s’agit de Renens, où les trains grandes lignes s’arrêteront. Vincent Ducrot.
La ligne du Pied du Jura, de Bienne à Lausanne, fait figure de perdante de l’opération. Il n’y aura plus de liaison directe vers Genève. Est-ce l’agonie de cette ligne ? Le directeur des CFF Vincent Ducrot.
Le nouvel horaire ne fait toutefois pas que des perdants. Ceux qui se rendent dans l’ouest lausannois ne devront plus passer par la gare de Lausanne.
Davantage de trains à l’est du Léman, jusqu’à Martigny et un temps de parcours réduit du Plateau vers le Chablais. David Fattebert, directeur CFF en Suisse romande.
Un dossier préparé par notre correspondant à Berne Serge Jubin.