Fouilles des téléphones portables: les personnes en exil utilisent leur smartphone de manière plus solidaire

Des migrants à la frontière nord de la Grèce, à Idomeni, en mars 2016. (AP Photo/Petros Giannakouris)

Les supports électroniques des requérants d’asile pourront être analysés dès le 1er avril: une modification de la législation voulue par le Parlement permet au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de fouiller les smartphones, tablettes et ordinateurs. Des données pourront être utilisées afin de déterminer l’identité, la nationalité ou l’itinéraire des requérants, à condition qu’une telle analyse soit nécessaire et proportionnée.

Nina Khamsy est chercheuse à l’Institut de sociologie de l’Université de Neuchâtel. Pour son doctorat, elle a étudié comment les personnes en exil utilisent les smartphones. Elle a accompagné de nombreux migrants sur la route des Balkans, surtout entre la Serbie et l’Italie. Et elle a constaté que leur usage du téléphone est particulièrement solidaire. Nina Khamsy :

Un entretien réalisé par Marie Vuilleumier.