L’armée suisse disposera de 29,8 milliards pour les 4 prochaines années. C’est 8 milliards de plus qu’entre 2021 et 2024. En cette fin de matinée du 19 septembre, après 7 heures de débats parfois houleux, la majorité bourgeoise du Conseil national a suivi la même majorité du Conseil des Etats. Le budget de l’armée correspondra à 1% du produit intérieur brut en 2030, alors que le Conseil fédéral avant fixé cet objectif pour 2035.
Les discussions ont été particulièrement chaudes concernant le financement supplémentaire. C’est le modèle des compensations qui l’a emporté.
Les explications, à Berne, de notre correspondant parlementaire Serge Jubin.
La majorité bourgeoise du Conseil national a donc augmenté jeudi 19 septembre de 4 milliards l’enveloppe proposée par le Conseil fédéral, qui avait déjà relevé le crédit quadriennal de 4 milliards.
C’est nécessaire, selon la conseillère nationale libérale-radicale vaudoise Jacqueline De Quattro.
L’UDC valaisan Jean-Luc Addor est ravi.
Pour financer le crédit augmenté, la majorité bourgeoise du Conseil national va raboter les moyens affectés à la coopération internationale, exiger une réduction de l’enveloppe salariale de la Confédération et réduire la part des cantons à l’impôt fédéral direct.
Le parlement entend donc redonner à l’armée suisse un standing qu’elle avait perdu ces dernières années. Une hérésie, pour le socialiste jurassien Pierre-Alain Fridez.
Les très longs débats au Conseil national ont surtout porté sur la manière de financer la hausse du crédit militaire. Avec deux écoles : celle des coupes dans d’autres domaines, qui a passé la rampe. Opposée à la création d’un fonds spécial, préconisé par le Centre, qui n’a finalement plus voté pour cette solution. Les explications du chef du groupe du Centre au parlement fédéral, le Valaisan Philipp Matthias Bregy.
Les débats ont été longs et parfois houleux.
Le socialiste zurichois Fabian Molina a comparé l’armée suisse à un club folklorique. Indignation dans les rangs de la droite. Il s’en explique.
(Un dossier préparé à Berne par Serge Jubin)
Le Conseil des Etats devra éliminer quelques divergences de détail.