Les moyens mis à disposition de l’armée par la Confédération vont augmenter de 21,7 à 29,8 milliards de francs pour les 4 prochaines années. Après le Conseil des Etats en juin, la majorité bourgeoise du Conseil national a augmenté, jeudi 19 septembre, l’enveloppe proposée par le Conseil fédéral de 4 milliards. Le gouvernement avait déjà relevé le crédit quadriennal de 4 milliards.
C’est nécessaire, selon la conseillère nationale libérale-radicale vaudoise Jacqueline De Quattro.
La même majorité bourgoise a décidé de couper l’équivalent de 4 milliards dans la coopération internationale, la masse salariale des employés de la Confédération, l’armée en étant épargnée, et de réduire la part des cantons à l’impôt fédéral direct.
L’UDC valaisan Jean-Luc Addor est ravi.
Le parlement entend donc redonner à l’armée suisse un standing qu’elle avait perdu ces dernières années. Une hérésie, pour le socialiste jurassien Pierre-Alain Fridez.
Les très longs débats au Conseil national ont surtout porté sur la manière de financer la hausse du crédit militaire. Avec deux écoles : celle des coupes dans d’autres domaines, qui a passé la rampe. Et celle pour la création d’un fonds spécial, préconisé par le Centre, qui n’a finalement plus voté pour cette solution. Les explications du chef du groupe du Centre au parlement fédéral, le Valaisan Philipp Matthias Bregy.
Les débats ont été longs et parfois houleux.
Le socialiste zurichois Fabian Molina a comparé l’armée suisse à un club folklorique. Indignation dans les rangs de la droite. Il s’en explique.
Le dossier retourne au Conseil des Etats qui doit examiner les divergences. /sj